Talent Developer multiplie les partenariats avec des centres de formation à l’étranger © fauxels – Pexels
En cette rentrée, Talent Developer multiplie les partenariats avec des centres de formation internationaux. En France, la problématique des stages et alternances reste entière. Et pour cause : tous les hôtels n’ont pas encore rouvert et les professionnels cherchent des jeunes déjà expérimentés. État des lieux.
Talent Developer est resté en veille durant l’été. Résultat : la rentrée s’amorce avec une bonne dynamique, car les contacts noués avec plusieurs écoles de cuisine et lycées hôteliers internationaux ont porté leurs fruits. Des contrats de partenariats sont ainsi en cours de signature avec des établissements situés en Argentine, Colombie, Espagne, sur le continent africain, mais aussi avec un centre de formation basé en Australie, qui accueille des étudiants venus de toute l’Asie. « En France, nous poursuivons notre prospection auprès des écoles et lycées hôteliers, car nous faisons face à une demande croissante de stages et alternances de la part des jeunes », constatent Estrella Maillet et Philippine Freiman, duo à la tête de Talent Developer. Avec la crise sanitaire et les périodes de confinement à répétition, les apprentis ont du mal à s’intégrer en entreprises. Certes, les professionnels recrutent. On parle de 100 000 postes à pourvoir dans le secteur de l’hôtellerie-restauration à travers l’Hexagone. Patrons et gérants manquent de serveurs, cuisiniers ou femmes de chambre pour fonctionner à plein régime. Mais ils recherchent des profils « confirmés ». Ce qui n’est pas le cas des jeunes pas encore diplômés, qui n’ont pas toujours pu mettre en pratique leur savoir et savoir-faire en 2020 et 2021.
Les jeunes étudiants en BTS du Lycée Guillaume Tirel ont été évalués par Estrella Maillet avant leur entrée sur le marché du travail ©TD
Estrella Maillet en pleine préparation et entraînement d’un entretien avec un étudiant ©TD
Limiter le turn-over
« En mettant en relation un étudiant dont le profil répond aux attentes d’une entreprise, et vice-versa, nous permettons aux deux parties de faire un bout de chemin ensemble. L’objectif, à terme, étant de limiter le turn-over dans les hôtels et les restaurants, car ils sont à la fois coûteux pour l’employeur et déstabilisant pour les équipes », explique Philippine Freiman. Estrella Maillet parle aussi d’adaptabilité et de polyvalence, « deux qualités très recherchées chez les étudiants actuellement ». Sauf que ces jeunes ont une pratique du terrain toute relative, en pleine crise sanitaire. Normal : leurs stages ou périodes d’alternance ont souvent été en distanciel, voire annulés.
Mettre en relation un étudiant dont le profil répond aux attentes d’une entreprise, est un l’un des principaux objectifs de Talent Developer ©Christin Hume – Unsplash
Ajuster la flexibilité des élèves aux attentes des professionnels
« Les entreprises doivent changer leur façon de recruter, reprend Philippine Freiman. Il faut qu’elles s’adaptent à la réalité du moment et qu’elles forment sur le tas, si nécessaire, des débutants. » La donne est en train de changer. Dans certains établissements, on entend déjà des chefs de cuisine se dire prêts à embaucher des novices, pour éplucher les légumes ou vider les poissons. Dans un tel contexte, il est grand temps d’ajuster la flexibilité des élèves de lycées hôteliers aux attentes des professionnels et de caler les besoins des « pros » sur la motivation des jeunes.